Julia participait aussi à l’effort de guerre de la famille: elle fabriquait des sortes de petites sculptures de fleurs à partir de boîtes de conserve de soupe Campbell. Elle tentait de vendre ses petites oeuvres dans les quartiers de Pittsburgh un peu plus préservés de la crise économique. Elle faisait du porte-à-porte. Julia pouvait se prévaloir d’un certain sens esthétique, d’une certaine sensibilité, et elle était habile de ses mains…Elle fabriquait des objets, elle dessinait, elle chantait…Elle était aussi résolue et débrouillarde que son mari. Volontaire et enthousiaste. Décidée et confiante. Beaucoup, plus tard, certains évoqueront la fibre artistique de Julia qu’elle transmit è son fils cadet, avec qui elle allait vivre et un peu travailler près d’une décennie à New York, après la guerra.
Andy Warhol par mériam Korichi, Gallimard, 2009